Jacques-Philippe Saveuse de Beaujeu écrit un brouillon de lettre à Jean-Baptiste Thavenet, supérieur général de St-Sulpice à Paris. Cette lettre fait suite à celle du 16 mars de la màªme année.
Activités économiques
M[onsieu]r Thavenet
En vous accusant la réception de vos lettres, je m’emprèsse
de vous faire mes plus reconnoissant remerciements de la
prompte & ordinaire exactitude avec laquelle
vous avez bien voulu avoir la bonté de faire parvenir
à mon frère l’envoi dont j’avais pris la liberté de vous
charger, il m’en a avisé aussità´t & l’en felicitant.
Quant à M[onsieu]r Durocher, je lui ai communiqué ainsi que
recommandé le paragraphe qui le concernait dans votre lettre
du 16 mars dernier. Il y a été très sensible jusqu’aux larmes
màªme & je ne vous cache pas que je n’etais pas
indifférent. Il [s’est donc] executé lui màªme, du
peu de meubles qui lui retirent autant pour vivre le
couvrir que pour payer sa pension, et en dernier
lieu cela montre de la [vérité] de laquelle
après la balance restant due pour
la pension puis d’un voyage nécessaire au 23.R. pour les
affaires. Il n’a pu me remettre que la somme de 180 #
que j’ai versé aussità´t en mains de M[onsieu]r
supérieur de la congrégation (appart [???]
Permettez mon cher M[onsieur] que je me rappelle ici
de suspendre un peu votre courroux & de prendre encore
un peu patience envers le debiteur. Il n’est pas je crois
sincerement du nombre de ceux qui ne mentent pas
d’instinct; il [est pràªt] à tout sacrifier pour payer cette
dette qu’il regarde comme sacrée; il me donne ce qu’il
a, ces fonds [sont] trop engagés pour me déterminer
à procéde ultérieurement; il est réduit au point
d’àªtre obligé de quitter la pension en ville pour se
retirer dans une petite à la campagne. On attend [sur]
la décision finale du procès de famille dont un interio =
= cutoire quoique jugé à Québec en faveur des héritiers, est
menacé par les[intéràªts] apparants & l’executeur testamentaire
d’appel en Angleterre. Telle est le pottin, elle me
paroit trop triste pour ne pas y àªtre sensible &
croyez bien M[onsieu]r que je n’aurais pas vous
le recommander si je ne l’en [pensois] pas digne
& des procédés sincères. Agréer
je vous prie nos meilleurs souhaits &
l’assurance de la reconnaissance respectueuse
avec laquelle j’ai l’honneur d’àªtre
M.... votre très hu[mble]...
24 mai 1830
P03/B.063, Fonds De Beaujeu, Centre d'histoire La Presqu'à®le