21 octobre 1792 : Lettre de Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard

Résumé de la lettre

Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne de Longueuil écrit à  Claude-Charles Pointard, avocat à  Paris, pour lui confirmer qu’il a bien reà§u ses deux lettres du 24 février 1792. Il traite en premier des questions financières et du paiement de ses rentes, et lui donne de nouveau des directives concernant l’argenterie provenant de la succession paternelle. Il lui donne aussi des renseignements sur ses agents à  Londres et s’inquiète du sort de madame de Surimeau. Il l’informe enfin qu’Alexandre Robertson, un agent de change britannique, doit se rendre à  Paris.

Mots clés

Relations familiales, réalités économiques

Transcription


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Lettre du 21 octobre 1792, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 1

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Montreal le 21 8bre 1792 (répondu le 6 mars 1793 avec le compte)

Monsieur

J’ai reà§u avec plaisir vos deux lettres en date du 24 fvr
par les quelles vous me marqué de tiré sur vous a un mois de và¼e
la somme de deux mil sept cent soisante et sept livre cinq sols.
Vous me mettez dans le cas de ne pas trouvé à  donner mes lettres
de changes, en ne vous explicant pas si ces en argent tournois
comme vous aver payer celle de lannée derniere. Je leurs ai
assurés que cetoit des rentes viager et que vous laviez en caisse;
malgré cela il craigne detre payer en assignats, ce qui moblige
de marengé de faà§on a ne rien touché que je naye leur reponse.
Vous voyez que cela me fait beaucoup de tore, aussi je vous prie
bien de vouloire bien ecrire a Monsieur Alexandre Robertson,
au Café de Newyork a Londre, qui a ma lettre de change;
de vous la faire passé que vous ussiez largent tournois tout pràªt
et que vous y feré honneur.

Ayez je vous prie [monsieur] attention, dans le premier
que vous mecrirai de vous expliquer de maniere que lon ait au-
cun doutte que cest en argent tounois que mes rentes se paye.

J'ai su que la nouvelle procuration que vous Madresser
et que vous trouveré ci inclu ne changera en rien la nature
du payement, care ci elle etoit préjudiciable, jaimerai mieux
quel ne servie pas et attendre que les troubles soyent finie.

Enfain Monsieur j’ai trop de confiance en vous pour


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Lettre du 21 octobre 1792, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 2

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Ne pas me persuadé que vous charcherez tous les moyen pour
Que je ne perde rien dans les circonstance présente.

Vous trouverez mes certificats ci join, signé d’un juge anglois
M[onsieu]r Rouville étant décédé il y a deux mois et nayant encore au-
cun juge franà§ois de nommé.

Je vous envoi le tout par duplicata a ladresse de la
maison de Brickwood pattle, et compagnies qui vous feron passé
mes lettres et acqui vous ferai parvenire celle que vous nécrirai.

Je me persuade Monsieur que vous avez encore mon argenterie
care je seroit bien faché que vous reussisié a la vendre en assignats.
J’aime mieux lavoir en nature, votre réponse me fait croire
que vous laver encore entre les mains, et que vous attendié une
dessision du départ de M[onsieu]r Perinaut, pour la convertire en linge
qui plus ai des assurances de lui si il sen chargeroit, si vous
ne lavez pas fait je vous prie de la gardé tel quel et je pourrai
trouvé quelque moyen a la faire parvenire ayan changé de
sentiment.

Jespere que vous me donnerai des nouvelles par votre premiere


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Lettre du 21 octobre 1792, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 3

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de lafaire du procureur de Mad[ame] de Surimeaux; de qui vous marqué
avoire reà§u des certitudes qu’il finira notre affaire a la fin de cette
année, en màªme temps je vous prie de me dire comment cette dame
se porte, Mad[ame] de Longueuà¯l en est inquiette, qui me charge de vous faire
ses compliments. Et moi je me dit avec toute la sincerité possible

Monsieur

Votre tres humble et tres
obeissant serviteur

Jh de Longueuà®l

N.B.

Comme je crois que M[onsieu]r Alexandre Robertson, se flatte
daller a Paris, si supposé il si determine, vous pourier lui confié
largenterie, ou si le chargement en etoit fait vous lui proposeriez de
sen chargé; il parle tres bon franà§ais, et me fait esperer des moyens soit
par lui ou par dautre de me faire parvenire le tout.

Mes civilité a Madame, et de la pare de la mienne.

Appres avoire examiné le compte que vous mavez envoyer, jai apperà§u
que vous le lavié pas signé, par cette raison je ni ajoute pas votre décharge
netant pas dailleurs certain que je puisse toucher le montemps. Mais nayer
nulle inquietude ci la lettre de change est payer, je vous enverrai mon reà§u
lannée prochaine, qui nai pas necessaire qu’il soit sur du pappier timbré
nayant pas cour dans cette province, mais comm,e dans la votre il faut peuaitre
que vous vous en servier, ainsi vous ne feré usage pour votre compte seulement
que vous afirmeré comme vous lavez fait pour ce dernier.


26 AP, Fonds Pointard, Archives nationales de France

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