11 octobre 1787 : Lettre de Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard

Résumé du document

Dans cette lettre rédigée à  Montréal, Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne écrit à  son procureur, Claude-Charles Pointard, à  Paris. Il est préoccupé par des problèmes d'argent qu'il a avec sa belle-soeur, Marie-Amable Prud'homme. Ces contraintes d'argent l'empàªchent d'aider son neveu, Franà§ois-Charles de Beaujeu.

Mots clés

Activités économiques, organisation sociale

Transcription


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Lettre du 11 octobre 1787, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard

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Montréal le 11 8bre 1787

Monsieur

J’ai reà§u l’honneur de la votre du 7 mars & rien de
plus, je me seroit attendue a en recevoir dautre. Nous
voila rendue sans espérence dans recevoir de Mad de
Surimeau, cest ce qui me fait beaucoup de tore, je suis
encore plus etonné quel ne vous ayent pas envoyer les
contra royaux quel a a nous. Je vous prie de lui demandé
affin que vous les ayés entre vos mains. Elle en a pour trente
mil deux cent cinquante trois livre deux sols sis deniers y
compris cinq mil cinq cent six qui appartienne a monsieur
De Bonne mon beau fils.

Je vous ecri ce cy pour Mr Perineaux qui vas vous voire
encore une foy. Je me flatte quil se chargera de mes couvert.
Mr de La Naudiere est revenu par les colonies, il a embarqué
dans un paquet de France. Je ne sui pas surpris que vous
nayé pas su son départ.

Je vous previen que je vais tirer sur vous pour la somme de


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Lettre du 11 octobre 1787, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard

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traize cent soisante deux livre aux mois daoust 1788 a lordre
de Mr Brassié. Je ne lauroit pas fait cette année ci Mad de
Surimeaux mus donné bonne espérance, elle me fait grand
tore. Cette argent étoit a mon beau fils que sa mère avoit
placé et je vais etre obligé de lui donné cette part
icy. Je suis faché [???] avec le quel et fait rare
les rentes quil faut payé. Je navoit rien tirré sur
elle [???] que de Bonne trouva tout chez sa tente, poin du
tout cest moi presentement qui est responsable pour navoir
pas fait faire de contra, je naurois jamais pencé a un pareille
procédé de sa pare surtout entre sÅ“ur. Je suis faché de ne
pouvoir pas faire quelque chose pour Beaujeu pour le
présent, jai sa famille malgré cela a soutenir, et a donné
de léducation et je ne veux pas m’en mettre par-dessus la tàªte.
Je sui surpris de n’avoire pas reà§u de ces lettres, je vous
prie de lui dire beaucoup de choses de me part toute
sa famille se porte a merveille ainsy que moi qui me dit
avec toute la sincérité possible

Monsieur,

Votre tres humble et tres obeissant
serviteur

Longueuà¯l


26 AP, Fonds Pointard, Archives nationales de France

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