15 aoà»t 1784 : Lettre de Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard

Résumé du document

Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne de Longueuil écrit à  son avocat à  Paris, Claude-Charles Pointard. Il lui demande de prendre en mains ses affaires en France étant donné la détérioration de la santé de Jean Doutreleau, son agent de change à  Paris. Il s’informe aussi pour savoir si son neveu Franà§ois-Charles a bien reà§u 40 000 livres de sa future belle-mère pour l’achat d’une compagnie de Dragons. Au sujet de certains effets qui appartenaient à  son père Paul-Joseph, il demande à  Pointard de vendre habits et livres et de conserver l’argenterie jusquâ€™à  nouvel ordre. Il informe Pointard que le grand vicaire du séminaire de Québec lui confiera les affaires de sa communauté. Il s’interroge enfin si Doutreleau a bien transmis ses lettres à  son neveu Franà§ois-Charles dont il n’a pas de nouvelles.

Mots clés

Relations familiales, activités économiques

Transcription


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Lettre du 15 aoà»t 1784, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 1

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A Montreal le 15 aout 1784

Monsieur,

J’ai reà§u votre lettre du 17 fevrier, par monsieur Montignie, a
vec les efet que vous lui aviez donné, qui son parvenue en
bon etat et don je suis tres satisfait.

J’ai parlé et ecrit Monsieur, au personnes donc vous mavez chargé
il mon répondu etre disposé a vous remettre et a Md Bluteaux
leurs affaires, vous pouvez etre persuadé que je charcherai
toujours locassion a vous etre de quelque utilité.

Vous ne me parlé pas de monsieur Doutreleaux. Monsieur
Montigny m’a dit quil etoit en enfance, il mecrie du 12 mars, il
me marque avoire reà§us de vous huit cent soisante et traize livre,
quatorze que vous avez le reste, appres avoire payé le plat et les couverts
et il me dit que cette somme que vous lui avez remise a este ajoutté
pour payé la lettre de change que j’ai tirée sur lui de deux mil livre
ou je vois quil [di??] la campagne, il dit que mes cerifficats de vie
deveroient etre datté du mois du 7e ou 8e. Enfin ci cela est je vous
prie Monsieur de vouloir bien retiré de chez lui tout ce quil
mappartien, don vous vou chargeroient. Je vous envoi la notte quil
mas envoyer de largenterie quil a a moy ainsi que dautre effect.

Je vous suis bien obligé des precaution que voudrez bien prendre
a loccassion de mon neveux, je mattendoit a recevoire une autre lettre
de vous, a ce sujai. Je nai pas encore reà§u de ces lettre
mais jai eu des ces nouvelles, par le fils de monsieur de Léry, qui
marque a sa famille, que Md de Beauregard a donné a Mr de Beaujeu
quarante mil livre, pour acheter une compagnie de dragond quil a


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Lettre du 15 aoà»t 1784, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 2

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actuelement, quil est sur le point de se marie et quil est un joli cavallier
voila ces proppe terme. Je souhaite que tout cela soit vrai, je
ne seroit tranquil que lorsque je receveroit votre lettre.

Je vous previent que jai tirré sur vous une lettre de change de quatre mil livre
a lordre de Mr Brassié, pour le mois daoust 1785, et je vous envoy mes
certifficats de vie. Ci il manque quelque chose dans la forme, faitte moy le
plaisir de menvoyer une coppie faitte au goux des payeur, au moins il
nauront rien a redire et le terme ou je doit les dattés, ceux cy vous par-
viendron comme de coutume.

Je vous prévien que Mr Doutreleaux a du linge, qui vien de mon
pauvre pere, et qui est tres vieux a ce quil me marquoit et quil le vendroit.
Je seroit fort flatté quil lui fait, et est marqué à  ma marque L G. ainsi
que mon argenterie qui est a mais armes, prené ce quil vous donnera
a locassion du linge care il paroit etre vieux et vous le vendroit. Je
vous en envoy la notte et pour largenterie vous la garderoit jusqua nouvelle
ordre. Cest de son ecriture que vous trouverai cijoin et les comptes quil
a fait avec Mad Germain que vous retirerai. Jai ajouté une pere de boucle
dargent avec les plats, qui son avec largenterie il doit y avoire une epé
dargent, il me le marque dans une de ces nottes.

Monsieur Gravé, grand vicaire du séminaire de Québec me marque
quil vous adresse toute leur affaire et quil en parlera a toute ces dames.
Je vous voi pourvue des affaires de toute les communautés, je vous
en fait mont compliment.

Je me flatte Monsieur que vous voudroit bien vendre mes livres et mon
linge, et me marqué au juste ce que vous auroit a moy, et
ce que vous auroit retriré de chez Mr Doutreleaux. Je pencois
que je receveroit de vos lettres mais point du tout nous voila


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Lettre du 15 aoà»t 1784, Joseph-Dominique-Emmanuel à  Pointard, page 3

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au 15 daout sans scavoir, vous avez ete un peu paresseux
mais avec tout cela je ne redoute pas, je sui toujour
dans lesperance, je vous souhaite une bonne sante et sui
avec toute la sincerite possible.

Monsieur,

Votre tres humble et tres obeissant
serviteur

Longueuà¯l

Je ne sà§ais si Mr Doutreleau aura remis mes lettre a
mon neveux de Beaujeu, je crains quil ne les ai gardé chez
lui, faitte moy le plaisir de vous en informé ce qui me le fait
douté ces quil ne ma pas ecrit.


26 AP, Fonds Pointard, Archives nationales de France

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